En France, les éleveurs bovins cherchent à renforcer leur autonomie, en particulier pour l’alimentation de leurs animaux. Dans ce but, les questions sur la valeur des fourrages produits sur la ferme sont nombreuses. Dans les systèmes d’élevage, coexistent cependant plusieurs types de rations qui diffèrent par leur teneur en maïs.

Part de maïs ensilage dans la ration des élevages laitiers français (source : Formation Arvalis adapté de Lefer et al., 2022) :

  • Dominante maïs (> 85 % de maïs) = 2 % des rations des vaches laitières
  • Mixte (de 15 à 85 % de maïs) = 71 % des rations
  • Dominante fourragère et surtout herbagère (< 15 % de maïs) = 27 % des rations

Augmenter l’énergie de sa ration pour améliorer sa productivité laitière

Dans la majorité des systèmes, les apports énergétiques sont donc principalement fournis par le maïs, le reste provenant de l’herbe et des achats de compléments alimentaires (céréales, minéraux, protéines…).

Sur ce dernier point, la forte inflation de ces dernières années a lourdement impacté les marges sur coûts alimentaires avec des aliments plus onéreux. Pour les systèmes à dominante maïs, la réussite de l’ensilage est le point de départ de la rentabilité de l’atelier laitier : il en va de la qualité et de la bonne conservation de l’ensilage.  

Le choix de variétés de maïs capables d’allier performances au champ et à l’auge est également une piste très intéressante pour les éleveurs qui souhaitent renforcer leur autonomie énergétique et fourragère.

KWS travaille sur ce lien depuis plusieurs années en partenariat avec des spécialistes de la nutrition animale. « KWS nous a sollicités pour objectiver la performance zootechnique de variétés de maïs », confirme Loïc Quéméré, responsable marché bovins lait chez Eilyps, spécialiste-conseil en élevage.

Les expérimentations et analyses des données obtenues ont abouti à la définition de trois critères d’intérêt pour la production laitière s’agissant de la sélection d’hybrides fourragers :

  • Présenter de fortes valeurs alimentaires pour les vaches. Ce sont des variétés avec une teneur en amidon renforcée conjuguée à un bon niveau de fibres, ayant un très bon potentiel de rendement ;
  • Favoriser une meilleure production laitière permise par vache ;
  • Améliorer la Marge sur Coût Alimentaire (MCA).

« L’utilisation de variétés satisfaisant ces trois critères a fait ressortir un gain de 0,3 kg lait permis/vache/jour », se félicite Jean-Luc Demars, chef marché maïs fourrage et grain précoce de KWS Maïs France. « Ce qui est important, à la fin, c’est de considérer la marge au litre de lait permis. + 0,3 kg, c’est près de trente litres de mieux par jour pour cent vaches, presque mille litres de plus par mois. »

« Cette approche ne garantit pas les résultats en élevage, complète Loïc Quéméré, car en conditions réelles, d’autres paramètres, indépendants de la valeur du maïs, entrent en compte, mais les perspectives sont intéressantes. Dans la ration moyenne française, le retour sur investissement dans des variétés plus riches en amidon digestible est gagnant. »