Sortir 70 % ou 80 % des filières agricoles du glyphosate en deux ans, « c’est le faire à marche forcée », a souligné Didier Guillaume sur France Info.

Interrogé sur les 30 % restants, le ministre a répondu : « Nous sommes en train de chercher des alternatives soit avec d’autres molécules, soit de nouvelles pratiques. » Il a pris comme exemple les fruits et légumes où « pour certaines filières, il n’y a pas de possibilité de s’en séparer pour l’instant sans faire une distorsion terrible avec les pays européens » où la molécule n’est pas interdite. Il a également cité la filière du maïs « qui ne peut pas se passer du glyphosate pour l’instant car nous n’avons pas de solutions alternatives ».

Questionné sur la durée supplémentaire pour que les 30 % restants se passent de la molécule, Didier Guillaume a répondu : « Six mois, un an, je n’en sais rien. » [...] « Je pense qu’en 2022-2023, il n’y aura plus de glyphosate. » [...] « Je le pense, mais je ne peux pas en être certain. »

Dangerosité du glyphosate : le ministre pas très clair

Interrogé sur la dangerosité du glyphosate, Didier Guillaume n’a pas apporté une réponse très claire : « Je ne peux pas répondre si c’est dangereux ou pas pour la santé, c’est aux autorités sanitaires. Aujourd’hui, il y a le principe de précaution. […] À haute dose, c’est forcément dangereux, la question qu’il faut regarder c’est à faible dose, en mélange et sur la durée. C’est pour cela que nous disons : la dangerosité du glyphosate qui est démontrée - je ne dis pas que ça peut tuer immédiatement un citoyen - mais qui est démontrée, doit nous demander d’en sortir. Nous allons le faire à marche forcée. Faire sortir du glyphosate 70 ou 80 % des filières agricoles du glyphosate dans deux ans, c’est le faire à marche forcée. »

Y.H.