C’est 13 % de plus que la production moyenne des dernières années sous quota mais 12 % de moins que la campagne de 2017-2018, où la production avait atteint un haut niveau.
Ces 19,3 Mt devraient toutefois permettre à l’UE de rester un exportateur net de sucre, dans un marché mondial dominé par le Brésil.
Bruxelles précise par ailleurs que les rendements de la betterave chuteraient en 2019 et 2020, du fait de l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes. Mais ils reprendraient ensuite leur progression, certes plus faiblement que par le passé, pour atteindre 78,4 t/ha en 2030. En parallèle, une diminution de 6 % de la superficie de betterave à sucre est anticipée d’ici à 2030 (–100 000 ha comparé à la campagne de 2018-2019).
De son côté, la consommation de sucre dans l’UE devrait baisser de 5 %, du fait des initiatives en faveur de la santé et des préférences des consommateurs. Le sucre devait être partiellement remplacé par de l’isoglucose dans les aliments transformés.
Progression de 22 % au niveau mondial
Au niveau mondial, la production de sucre devrait, quant à elle, progresser de 22 %, pour atteindre 215 Mt en 2030. Le Brésil jouera un rôle central, avec une hausse de 40 %, la Commission faisant l’hypothèse d’une nouvelle dévaluation du réal brésilien au cours de la période de prévision 2018-2030. Toutefois, les décisions politiques du gouvernement pour stimuler la production d’éthanol peuvent conduire à de fortes réorientations de la culture de la canne vers la production de carburant.
« D’autres grands producteurs de sucre (notamment l’Inde, la Thaïlande, la Chine et le Pakistan) devraient également augmenter encore leur production », selon le rapport de la Commission.