Dans son rapport mis en ligne le 21 novembre, Fertilizers Europe, représentant les industries européennes des engrais minéraux, expose sa vision du futur de la nutrition des plantes d’ici à 2030. Ce rapport rend compte de consultations internes ainsi que d’une enquête en ligne adressée à d’autres parties prenantes. Il souligne que des changements importants sont « probables et réalisables » dans le domaine de la production et de l’utilisation des fertilisants.

« Plus de connaissances à l’hectare » : c’est la vision clé de la manière dont les engrais seront utilisés en 2030, selon Fertilizers Europe. Le rapport évoque, sans entrer dans les détails, de « meilleurs fertilisants et des produits plus ciblés », et « nouveaux outils permettant une évaluation en temps réel des besoins en engrais des cultures au champ ». Fertilizers Europe mise sur des agriculteurs mieux informés, ainsi que des investissements rendus possibles par l’augmentation de la taille des exploitations.

Potentiel pour le stockage d’énergie

« En tant que principal producteur d’ammoniac en Europe, le secteur des engrais azotés devrait jouer un rôle important dans le stockage, le transport et la conversion de l’énergie verte », assure Fertilizers Europe. Le rapport explique que l’ammoniac représente un « potentiel énorme en tant que moyen de stockage de l’hydrogène ». Cette question devient de plus en plus pressante à mesure que se développent les énergies renouvelables. L’ammoniac est en effet fabriqué à partir de molécules d’hydrogène (produit à partir de gaz naturel) et de diazote (présent dans l’air), et est facilement transportable.

H.P.