François de Rugy, ministre de la Transition écologique, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont lancé le mardi 20 novembre 2018 la consultation publique sur le projet de plan Ecophyto II +.

Réduire les usages de moitié d’ici à 2025

« Le plan Ecophyto II + vient renforcer le plan Ecophyto II, principalement en intégrant les actions prévues par le plan d’action du 25 avril 2018 sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides d’une part, et celles du plan de sortie du glyphosate annoncé le 22 juin 2018 d’autre part », rappelle le communiqué.

« Le projet de plan Ecophyto II + matérialise les engagements pris par le gouvernement depuis le début de l’année et apporte une nouvelle impulsion pour atteindre l’objectif de réduire les usages de produits phytopharmaceutiques de 50 % d’ici à 2025. »

Retrait des substances les plus préoccupantes

Selon les ministres, ce plan a notamment pour objectifs :

  • D’accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes ;
  • De promouvoir la reconnaissance et la diffusion des produits de biocontrôle et des préparations naturelles peu préoccupantes ;
  • De soutenir la recherche et l’innovation ;
  • De rénover la redevance pour pollutions diffuses, afin de la rendre plus incitative ;
  • De mobiliser et responsabiliser l’ensemble des acteurs, depuis les agriculteurs jusqu’à la grande distribution ;
  • D’accompagner les agriculteurs dans la transition.

Pour cela, il est prévu d’inciter plus largement des groupes d’agriculteurs à s’engager dans la réduction de l’utilisation des produits phyto en les accompagnants techniquement et financièrement via les dispositifs d’aides aux investissements, les mesures agroenvironnementales et climatiques…

« Le réseau des fermes Dephy, qui regroupe près de 3 000 exploitations agricoles volontaires pour le déploiement de solutions alternatives aux produits phytopharmaceutiques, constitue un maillon important qui sera conforté », ajoutent les ministères.

Dispositif des CEPP pérennisé

Autres points mis en avant pour accompagner les exploitants dans la transition : la séparation des activités de distribution, d’application et de conseil concernant les produits phytopharmaceutiques et la pérennisation du dispositif des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP), qui était jusqu’à présent en phase d’expérimentation.

« Les moyens financiers nécessaires seront mobilisés pour mettre en œuvre, notamment via des appels à projets, ces actions : 71 millions d’euros sont ainsi consacrés chaque année au plan Ecophyto, grâce au prélèvement d’une redevance sur les ventes de produits phytopharmaceutiques », précise encore leur communiqué de presse commun.