« Si cette ordonnance est validée, à partir du 1er janvier 2020 les vendeurs de produits phytopharmaceutiques (PPP) n’auront plus la possibilité de conseiller les agriculteurs qui devront non seulement payer un conseil annuel indépendant mais aussi les conseils techniques au quotidien », rappelle la Coordination rurale dans son communiqué du jeudi 15 novembre 2018. Mais pour le syndicat, « cette séparation ne garantira aucunement la qualité du conseil ».

Aucun effet sur la consommation de phytos

Par ailleurs, Jean-François Couétil, représentant de la Coordination rurale dans le groupe de travail sur cette ordonnance, estime que « comme d’autres avant elle, cette réforme n’aura malheureusement, aucun effet sur la consommation de phytos. Comment peut-on envisager sérieusement une baisse de la consommation devant l’optimisation déjà réalisée et quand on sait qu’il n’y a pas ou peu d’alternatives sérieuses ? »

Outre le bien-fondé de cette mesure qu’elle conteste la Coordination rurale s’inquiète de l’impact économique mais également du risque d’éloignement géographique entre les agriculteurs et leurs conseillers. C’est pourquoi le syndicat tient à conserver toutes les formes de conseils existantes tout en rappelant la nécessité de permettre aux agriculteurs d’acquérir une totale autonomie de décision par des moyens de formation adaptés et gratuits.

F.M.