La tendance d’évolution du niveau des nappes traduit encore, ce mois-ci, la période des basses eaux avec toujours seulement 17 % des points stables. La situation n’a que peu évolué par rapport au mois dernier (11 %). Le nombre de points en hausse (22 %) a cependant progressé (8 % le mois dernier). Le nombre de points dont la tendance d’évolution est orientée à la baisse (61 %) a, quant à lui, diminué (81 % le mois dernier).
La situation des nappes au 1er novembre 2018 traduit la période de bascule entre les basses eaux et la reprise d’une recharge hivernale. Cette situation de reprise de la recharge hivernale est un peu tardive mais elle devrait augurer une amélioration de la situation dans les mois qui viennent, estime le BRGM.
La tendance à la baisse des niveaux est encore très généralisée et seul un nombre encore réduit de points repart à la hausse. « Cette situation n’est pas très habituelle pour cette période d’automne puisque septembre et octobre correspondent aux premiers mois de recharge attendue, ce qui n’est pas le cas de manière marquée cette année. »
Sur l’ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne, voire plus hauts pour la moitié des points suivis (49 %), ils sont modérément bas à très bas pour les 51 % restants.
En cette fin de période de basses eaux, après les mois de septembre-octobre déficitaires en précipitation, un nombre désormais réduit de réservoirs (28 %) affichent encore des niveaux modérément hauts à très hauts.
Les situations les plus favorables
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire plus haut, on peut citer :
- Les nappes du Nord-Ouest du Bassin parisien qui présentent des niveaux certes, pour beaucoup, en baisse mais qui se situent, globalement, au-dessus des valeurs moyennes.
- Les nappes de la Région Paca dont les niveaux présentent une tendance générale à la hausse pour la plupart avec des valeurs désormais au-dessus de la moyenne, voire modérément hautes à hautes.
- Les aquifères karstiques des régions de Montpellier et de Nîmes dont les niveaux sont globalement orientés à la hausse et qui sont désormais moyens, voire au-dessus de la moyenne pour plusieurs secteurs.
- Les nappes de la Région Corse qui présentent des niveaux orientés à la hausse et pour beaucoup hauts. Les épisodes pluvieux des derniers mois, et notamment les plus récents, ont induit une dynamique de recharge significative.
- Les nappes alluviales de la Garonne aval et de la Dordogne qui ont bénéficié de premiers épisodes de recharge significatifs en ce début d’automne et qui sont globalement hautes.
Des situations moins favorables
Plusieurs secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux moyens voire bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :
- Les aquifères du secteur de la plaine du Roussillon qui présentent des niveaux parfois bas à cause d’un déficit en précipitations depuis quelques mois.
- Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, qui présentent des niveaux le plus généralement orientés à la baisse. Les niveaux sont, pour beaucoup d’entre eux, bas, voire très bas, à cause d’un cumul de pluies faible sur l’ensemble de l’année.
- La nappe de la plaine d’Alsace, en amont et en aval, dont les niveaux, d’orientations assez variables sont, globalement, bas. Ce secteur, comme une grande partie du nord-est du territoire, n’a pas encore bénéficié d’une recharge active.
- Les nappes des calcaires du sud de la Vendée et les aquifères libres du crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois, dont les niveaux pour beaucoup d’entre eux orientés à la baisse et globalement bas.