La campagne de 2017-2018 a connu une hausse des volumes de livraisons d’engrais et d’amendements minéraux de 3,8 % par rapport à 2016-2017, à 11,47 millions de tonnes (Mt). « La campagne passée avait atteint des niveaux historiquement bas à cause des très mauvaises récoltes, rappelle Florence Nys, déléguée générale de l’Unifa (Union des industries de la fertilisation). En fait, les livraisons reviennent à un niveau plutôt stable d’avant la crise. »
Davantage de phosphore et de potassium
« En 2017-2018, les livraisons calculées en tonnes de phosphore et de potassium progressent respectivement de 7,7 % et de 7 %. L’azote minéral est stable. Toutefois, il est à noter que nous restons, pour certains fertilisants, en deçà des seuils permettant une nutrition des plantes optimale, estime Florence Nys. La baisse des revenus des exploitations pousse les agriculteurs à raisonner leur fertilisation à court terme. »
L’organique boosté
En fertilisation organique, l’Unifa note en 2017 une progression des volumes de 2 points. La part de l’organique passe de 34 à 36 % sur l’ensemble de la fertilisation organique et minérale. « Cette progression s’explique par une hausse de l’utilisation des composts de déchets verts et de boues, et par une hausse des importations de la Belgique et des Pays-Bas », précise Florence Nys. 1 Mt a été importé en 2017 sur les 6 Mt de fertilisation organique utilisés.
Une nouvelle campagne dynamique
« Le démarrage de la nouvelle campagne a été assez dynamique, précise Renaud Bernardi, le nouveau président de l’Unifa. Avec la récente hausse du prix des engrais azotés, due à une hausse du prix de l’urée sur le marché international et du prix du gaz naturel, les distributeurs et agriculteurs ont pris position. »