Alors que les experts des 28, réunis mardi et mercredi à Bruxelles, ont reporté leur vote sur les conditions d’une ré-approbation du cuivre dans les usages agricoles, la Fnab (1) réitère son appel au gouvernement français pour la mise en place d’un plan « cuivre » via un communiqué en date du 24 octobre.

Selon la Fnab, « son usage est aujourd’hui menacé, portant le risque de rendre inévitable une déconversion pour un grand nombre de producteurs et productrices bio, en totale incohérence avec les objectifs du programme Ambition bio 2022 ».

Ce plan « cuivre » aurait pour objectif de donner les moyens d’avancer aux organismes de recherche (Itab et Inra) et aux organismes de développement agricole sur :

  • L’observation de l’évolution du mildiou ;
  • L’analyse des impacts des usages actuels du cuivre ;
  • L’analyse comparée de la toxicité du cuivre et de celle des produits qu’il remplace lors de la conversion en agriculture biologique ;
  • La recherche sur les alternatives au cuivre compatibles avec le cahier des charges biologique ;
  • La formation des producteurs sur l’usage de ces alternatives ;
  • La levée des freins réglementaires pour le développement de ces alternatives ;
  • La structuration économique de ces filières alternatives.

« Quelle que soit la décision européenne, une dynamique de restriction des usages du cuivre est enclenchée depuis plusieurs années. Il est temps que le gouvernement français prenne la mesure du changement que cela implique et agisse sur son territoire pour préserver ses filières biologiques », estime Jacques Carroget, secrétaire national de la viticulture à la Fnab.

H.P.

(1) Fédération nationale d’agriculture biologique.