Les surfaces semées ont reculé de 0,6 %, faisant suite aux conditions humides lors des semis des cultures d’hiver en 2017 dans le nord de l’Europe. Le blé et l’orge d’hiver sont particulièrement concernés, avec des replis de surfaces de 8 %. Cette chute a été compensée par une augmentation de la sole de cultures de printemps et d’été, malgré des semis retardés en mars par une météo froide et humide.
Le blé tendre a particulièrement été affecté par les fortes températures et la sécheresse de mai à juillet. La récolte européenne est estimée à 129 millions de tonnes (Mt) soit 9 % de moins que l’année précédente. Dans certains pays, la chute est plus marquée : –18 % en Allemagne, –14 % en Pologne, –33 % en Lettonie, –29 % en Lituanie. En blé dur, la récolte s’élève à 8,6 Mt (–8 %). La France et la Grèce sont les plus touchées, avec des chutes respectives de 14 % et 40 %.
Davantage d’orge de printemps
L’impact des conditions météo se fait également ressentir en orge d’hiver, avec une chute de 11 % de la récolte. L’orge de printemps tire mieux son épingle du jeu, avec une récolte en hausse de 4 %, principalement grâce aux résultats espagnols : +15 % par rapport à la moyenne quinquennale. Au total, 57 Mt d’orge ont été récoltées, soit 4 % de moins que l’an dernier.
6 % de moins en maïs
Estimée à 62,1 Mt (–6 %), la récolte de maïs grain témoigne également des mauvaises conditions météo. Ces résultats s’expliquent principalement par ceux de la France et de la Roumanie, les deux principaux pays producteurs. À ce stade, des incertitudes subsistent quant au potentiel transfert du maïs grain vers le maïs ensilage pour compenser le manque de fourrage dans le nord de l’Europe.
La Commission indique que les autres céréales, telles que le seigle ou le triticale, ont également été touchées par les conditions météo, avec des récoltes respectivement en baisse de 13 % et 16 %.