Voici venu le temps des explications concernant la position française sur le glyphosate. Et c’est Stéphane Travert qui s’y est collé ce mardi matin sur l’antenne de LCI, lui qui se disait « heureux » hier du vote à Bruxelles. Quelques minutes plus tard, le Premier ministre regrettait ce vote. Et Nicolas Hulot, le ministre de l’Écologie, se disait « un peu triste parce que […] c’était une occasion pour l’Europe de rencontrer ses citoyens et de comprendre leurs aspirations à un moment où l’Europe souffre plus de défiance que de confiance. »

Pas de cafouillage…

Pour le ministre de l’Agriculture, il n’y a pas eu de cafouillage. Hier, « j’ai pris acte d’une décision [prise à Bruxelles], justifie-t-il. La France s’est exprimée vivement contre [la réautorisation à dix ans]. Hier, il y a eu un vote à cinq ans, mais la France est plus ambitieuse que ça. Par la voix du président de la République, elle a souhaité faire en sorte que nous puissions dans les trois ans trouver les alternatives durables pour sortir de l’utilisation de ce produit. »

Autrement dit, Stéphane Travert s’est dit « heureux » du vote réautorisant le glyphosate pour cinq ans dans l’Union européenne, sachant que « la France souhaite aller encore plus vite, confirme le ministre de l’Agriculture. […] La position est tenue, l’objectif est commun pour tous les membres du gouvernement : c’est la sortie du glyphosate. Et cette sortie du glyphosate, nous allons y travailler. »

Comment ? En mobilisant « les acteurs de la recherche, de l’innovation, les professionnels, promet Stéphane Travert. La question que je me pose le matin est comment je vais accompagner les agriculteurs dans cette démarche. Comment sur le terrain nous allons réussir à travers le changement des pratiques agronomiques, l’agroécologie, à faire en sorte que demain nous n’utilisions plus ces produits dont nous savons que nos concitoyens ne veulent plus. »