À la fin de juillet 2018, l’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publiait des résultats plutôt rassurants : sur près de 85 000 aliments consommés en Europe analysés en 2016, 51 % ne présentent aucun résidu quantifiable, et 96 % se situent en dessous de la limite autorisée par la législation européenne. Dans cette étude, 791 pesticides ont été recherchés.

Le problème, selon l’association Générations Futures, est que les produits phytosanitaires détectés dans les échantillons sont, dans 6 cas sur 10, des perturbateurs endocriniens (PE). Elle s’appuie sur le classement effectué par l’organisation TEDX qui liste 1 457 molécules ayant un effet de perturbation endocrinienne. Un constat alarmant pour Générations Futures, qui met en garde contre la période d’exposition aux perturbateurs endocriniens.

« Une dénonciation totalement infondée »

Du côté des maraîchers et des arboriculteurs en agriculture biologique ou raisonnée, réunis au sein du collectif Sauvons les fruits et légumes de France, on dénonce une manipulation : « Cette ONG s’appuie sur une liste erronée de substances considérées comme perturbatrices endocriniennes pour dénoncer telle ou telle molécule. Cette dénonciation, si elle permet effectivement une audience médiatique importante est totalement infondée. […] Les instances compétentes travaillent à établir une liste des molécules qui remplissent réellement ces critères ! À moins que Générations Futures ne se considère comme plus qualifiée que les instances sanitaires européennes ? »

S.B.