Dans un communiqué paru le 3 septembre 2018, le GIPT confirme que la production de pommes de terre de fécule et destinée à l’alimentation (chips, frites, purée), sera « très fortement touchée au niveau quantitatif et qualitatif, en particulier du fait du faible taux d’irrigation pour cette production (moins de 20 % de l’ensemble) ». La faute aux « conditions climatiques exceptionnelles de cet été, sécheresse et fortes chaleurs ».

« Du fait de manque global de production, les producteurs et les transformateurs pourraient ne pas être en mesure d’honorer l’ensemble de leurs contrats d’approvisionnement », s’inquiète l’interprofession. Dans ce contexte, la filière « alerte d’ores et déjà les pouvoirs publics sur cette situation exceptionnelle susceptible de remettre en cause les relations contractuelles et commerciales ». Le secteur de la pomme de terre est fortement contractualisé : plus de 85 % des volumes selon le GIPT.

Des mesures pour minimiser l’impact financier

L’interprofession annonce qu’elle va « très prochainement » présenter des « mesures aux ministères de l’Agriculture et de l’Économie afin de minimiser l’impact financier de cette situation au niveau des entreprises agricoles et industrielles, de renforcer l’organisation de ce secteur et de maintenir une cohésion forte entre chacun des acteurs ».

La baisse de production touche l’Europe tout entière. « Une première estimation de la production de pommes de terre de conservation au niveau des cinq plus grands pays producteurs et commerçants en Europe fait état d’une production de 20 à 22 millions de tonnes pour une demande globale à 26 millions de tonnes », souligne le GIPT.

I. E.

(1) Le GIPT est l’interprofession pour la pomme de terre destinée à l’industrie (féculerie et industrie alimentaire). Il réunit les organisations nationales des producteurs (UNPT, FNSEA et Coordination rurale), des industriels de la féculerie (CSF, Chambre syndicale de la féculerie) et de la transformation (FNTPT, Fédération nationale des transformateurs de pommes de terre).