« Depuis 6 ans, 29 % des fermes fruitières ont disparu en France », a déclaré Emmanuel Aze, responsable des fruits et légumes au sein du syndicat agricole. Cet effondrement de la production des fruits et légumes en France est, selon lui, très largement lié aux distorsions de concurrence qui existent à l’intérieur du marché unique européen. En cause : des réglementations et pratiques sociales « au rabais », qui « permettent d’obtenir un avantage-prix qui fausse le marché », selon le syndicat.

Tirer l’agriculture européenne vers le haut

La proposition d’un prix minimum vise à harmoniser les normes sociales, environnementales et économiquesau sein de l’Union européenne. « Nous souhaitons tirer l’ensemble de l’agriculture européenne vers le haut en assurant des revenus décents aux ouvriers agricoles et un revenu rémunérateur pour le producteur », a souligné à son tour Nicolas Girod, secrétaire national de la Confédération paysanne. « Nous allons à contresens du discours d’autres syndicats agricoles qui voudraient abaisser les normes françaises au niveau de ce qui se fait ailleurs. Nous, au contraire, on souhaite tirer l’Europe agricole vers le haut », a-t-il déclaré.

« Concrètement, pour chaque espèce, ne seraient admis sur le marché hexagonal que les lots dont le prix serait supérieur ou égal au prix de revient moyen en France, comprenant le coût de production et la rémunération paysanne », explique la Confédération paysanne dans un communiqué le 16 juillet.

H.P. avec l’AFP