Un automne doux a allongé la durée de consommation des légumes d’été. Puis, quand le temps s’est enfin rafraîchi, les intempéries ont ralenti les récoltes. Ces conditions ont entraîné à la fois une baisse du volume de production, ainsi qu’une baisse des cours des légumes d’hiver, selon la dernière note du ministère de l’Agriculture sur le secteur.
Surfaces limitées et rendements maigres
Seul le poireau et la Région Centre échappent au marasme. Les autres Régions et les autres légumes ont tous eu leur lot de malheurs. Dans le Sud-Est, les exploitations maraîchères ont du mal à trouver repreneur, et les surfaces de laitues baissent en conséquence.
À l’Ouest, les chaleurs de l’été 2017 ont limité le développement des carottes. Les pluies ont freiné l’acheminement des endives du nord, tout en achevant les choux-fleurs bretons. Seule la production de poireaux augmente par rapport à la précédente campagne, toutes les autres sont en baisse de 5 à 15 %.
Un marché au ralenti
Les prix sont bas, mais les camions ne partent pas. Le ministère observe que « les déficits commerciaux augmentent, tandis que les excédents se réduisent, essentiellement sous l’effet du repli des exportations. » Les exportations de carotte notamment ont diminué de manière draconienne.
Seules les endives s’en tirent. Le ministère explique le maintien des cours par une « segmentation de l’offre et le soutien des campagnes d’information qui attirent de nouveaux consommateurs ». Pour les carottes, les poireaux et les choux-fleurs, en revanche, les prix sont redescendus au niveau de 2014, en dessous de la moyenne des cinq dernières années.