Pour la moisson de 2017 sur laquelle ils sont encore au travail, les adhérents du Staff constatent une montée en puissance des mélanges variétaux. Comme pour attester de cette tendance, le syndicat a invité les journalistes sur une exploitation à Neuvy-en-Champagne, dans la Sarthe. Au programme, le triage d’un mélange de quatre variétés de blé tendre à hauteur de 25 % chacune.

Vers la fin de l’enrobage au gaucho

Autre illustration des tendances actuelles sur cette exploitation, l’absence de gaucho en enrobage de semences. « On fait du à-la-carte, on s’adapte à la demande du client, explique Sylvain Ducroquet, président du staff. Dans certaines coopératives l’agriculteur recevra automatiquement des semences enrobées au gaucho. »

Pour lui, l’interdiction de ce produit en 2018 pénalisera davantage les semenciers que les trieurs à façon qui ont déjà fortement réduit son utilisation. « J’avais un client qui voulait tout faire au gaucho, détaille Stéphane Jouatel, un adhérent du staff. La deuxième année, en discutant avec lui, on est passé à 50 % de ses semences. Maintenant on est à 30 %. »

Des écarts de tri hétérogènes

Concernant les écarts de tri de la moisson de 2017, le Staff de donne pas encore de chiffres nationaux, mais des résultats très différents se dessinent selon les régions. Dans les Hauts-de-France, Sylvain Ducroquet annonce des écarts de tri de l’ordre de 10 à 15 % contre 20 à 30 % pour Stéphane Jouatel dans la Sarthe. Mais tous deux sont d’accord sur le fait que ces écarts de tri seront moins importants que l’an dernier.

Tanguy Dhelin