Créé à la demande de l’Inao en 2003, ce site permet de confronter l’offre et la demande en semences biologiques. Pour les agriculteurs, il sert également à faire les demandes de dérogation (1). Au vu de son ancienneté et de l’augmentation de son activité, il sera rénové à la mi-juin. Dès lors, il sera accessible via des comptes individualisés pour les agriculteurs et les fournisseurs : cela permettra de recueillir des statistiques sur les demandes de dérogation, avec une meilleure traçabilité.
Par ce processus, le Gnis espère pouvoir satisfaire la demande de semences bio à 95 % d’ici à 2025 : l’organisme aura une meilleure visibilité des besoins des agriculteurs. L’Union européenne s’est fixée comme objectif d’arriver à la fin des dérogations en 2035, date qui a déjà été repoussée à plusieurs reprises. D’autre part, le Gnis va élaborer un plan de communication auprès des agriculteurs bio, pour défendre les intérêts des semences certifiées. « En agriculture biologique, le premier intrant c’est la semence. Il est important qu’elle soit de qualité », déclare Michel Straëbler, secrétaire général de la commission AB du Gnis.
En 2017, les surfaces engagées dans la production de semences biologiques ont augmenté de 9 %. « Pour 2018, la hausse se situe entre 14 % et 24 %, toutes semences confondues », estime Michel Straëbler. Plus de 3 % des multiplicateurs sont engagés dans une production de semences certifiées bio.
(1) Lorsqu’une variété n’est pas disponible en bio, une dérogation peut être accordée à l’agriculteur pour utiliser des semences conventionnelles non traitées.