« Et le modèle agricole, très sincèrement, quand je vois que la FNSEA elle-même propose un plan de sortie des pesticides – je ne dis pas que je m’en accommode –, mais c’est une révolution culturelle, ça veut dire que y compris le conventionnel s’engage dans une démarche de progrès », a-t-il dit.
Concernant la sortie promise en trois ans du glyphosate, il s’est dit « favorable » à son inscription dans la loi, « assortie de possibilités d’exonérations quand on se retrouvera dans des impasses technologiques ». Interrogé sur un amendement proposé par le député Matthieu Orphelin (LREM), un de ses proches, inscrivant cette interdiction dans la loi avec des dérogations jusqu’en 2023, il a indiqué y être « favorable ».
Le point cet été sur sa présence au gouvernement
Nicolas Hulot a par ailleurs indiqué qu’il ferait le point à l’été sur sa présence au gouvernement, affirmant qu’il tirerait « les leçons » s’il sent que les « conditions ne sont pas remplies » sur la mise en place des politiques qu’il défend.
En octobre dernier, le ministre de la Transition écologique s’était donné « un an » pour juger de son utilité au gouvernement. Mais « jusqu’à l’été, j’ai la tête sous l’eau, cette évaluation-là, je la ferai cet été », a-t-il assuré à la veille de l’anniversaire de sa nomination.
« Il y a une chose que je sais mal faire – je peux le faire comme tout le monde – c’est mentir, et surtout mentir à moi-même. Donc cet été je ferai cette évaluation, cet été j’aurai suffisamment d’éléments pour pouvoir regarder si effectivement je participe à cette transformation sociétale », a déclaré l’ancien militant, évoquant des chantiers importants en cours, comme la feuille de route sur l’énergie ou la protection de la biodiversité.
« Cet été, on aura avec le président et le Premier ministre je pense un moment de vérité, on fera le point, on tracera les perspectives et on prendra ensemble des décisions sur l’avenir et les prochaines étapes », a-t-il poursuivi, soulignant que sa présence ou non au gouvernement dépendait « d’abord » d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe.
« Si j’arrive à imprimer ce mouvement dans les transformations du modèle agricole, dans le sujet santé-environnement, dans la transition énergique, s’il ne reste plus qu’à accélérer derrière, je serai content. Si je sens qu’on n’avance pas, que les conditions ne sont pas remplies, voire éventuellement qu’on régresse, à ce moment-là, j’en tirerai les leçons », a-t-il souligné.