D’après les prévisions du Medfel (1), qui s’est tenu à Perpignan les 24, 25 et 26 avril, le marché européen de l’abricot devrait être plus dégagé en 2018, avec une production en baisse de 18 %, annoncée autour de 558 000 t. Après l’année noire de 2017, avec un volume record de 680 000 t mais des prix bien en dessous des coûts, c’est plutôt une bonne nouvelle.

La baisse annoncée est de 12 % pour la Grèce, 14 % pour la France et 33 % pour l’Italie. En Espagne, du fait de la hausse des surfaces, la production augmenterait de 9 %. En France, les prévisions sont de 75 600 t dans le Rhône-Alpes, 38 500 t dans le Languedoc-Roussillon et 20 300 t dans la Région Paca.

Pêches et nectarines : des fruits à des stades différents

Pour les pêches et nectarines, la récolte devrait diminuer en Espagne, en Italie et en Grèce, du fait de conditions défavorables au printemps, sans qu’on puisse encore chiffrer la baisse. En France, le gel de la fin de février a fait des dégâts sur les variétés à floraison précoce. « La floraison s’est étalée sur plusieurs semaines, et il y a des fruits à des stades différents sur les arbres », note Éric Hostalnou, qui coordonne les prévisions du Medfel.

Les producteurs qui ont commencé à éclaircir constatent qu’il y a moins de fruits à enlever. Mais la baisse de récolte n’atteindrait que 10 % par rapport à 2017. Les 195 200 t annoncées se répartissent entre 84 000 t dans le Languedoc-Roussillon, 61 600 t dans la Région Paca, 32 200 t dans le Rhône-Alpes et 17 400 t dans les autres régions. Il y aura de quoi fournir le marché national, en espérant que les cours resteront à un niveau correct comme les années précédentes.

(1) Medfel : Rendez-vous d’affaires de la filière des fruits et légumes des pays du bassin méditerranéen.

Frédérique Ehrhard