« Au total, les charges des céréaliers pourraient augmenter de 2,3 milliards d’euros par an, estime Philippe Pinta, le président de l’AGPB (1) lors d’un point de presse ce 17 avril 2018 à Paris. Pour la cinquième année consécutive, les céréaliers sont dans une situation économiquement catastrophique, et on leur ajoute des charges. »

En rafale

L’association a chiffré l’impact des différentes décisions prises par le gouvernement d’Édouard Philippe. Certaines sont déjà actées :

  • La suppression de l’allègement de 7 points de MSA à 180 millions d’euros (M€) par an ;
  • Le transfert du premier pilier de la Pac vers le second à 120 M€/an.

D’autres sont à venir :

  • En l’absence d’alternatives, la suppression du glyphosate à 1 000 M€/an et des néonicotinoïdes à 500 M€/an ;
  • Les différentes mesures concernant les États-généraux de l’alimentation à 500 M€/an comme la séparation du conseil et de la vente, la suppression des 3R (rabais, remise, ristourne) sur les phytos, les pénalités CEPP, la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD).

Alors que l’examen de la loi qui fait suite aux États-généraux de l’alimentation débute au Parlement et que le gouvernement va présenter sa feuille de route sur les produits phytosanitaires, ces données seront transmises au ministre de l’Agriculture, via la motion qui a été adoptée ce jour par les administrateurs de l’AGPB. « On ne peut pas demander à la profession agricole d’accompagner une transition écologique à coup de charges, ajoute Éric Thirouin, le secrétaire général de l’AGPB. C’est se tirer une balle dans les deux pieds. »

H.P.

(1) Association générale des producteurs de blé.