Le litige remonte à sept ans, quand Stéphane Coureau, dirigeant avec son frère de l’entreprise CGM, négociants et propriétaires à Saint-Savin (Gironde), avaient décidé de nommer leur vin « Petrus Lambertini Major Burdegalensis 1208 » en référence au premier maire de Bordeaux au XIe siècle.
« Nous avons déposé deux marques qui ont été acceptées par l’Inpi (l’Institut national de la propriété industrielle). Mais Petrus a fait opposition à l’Inpi », qui a refusé leur demande, a expliqué à l’AFP Stéphane Coureau.
Château Petrus, propriété à Pomerol de la famille Moueix, ne s’est pas déclaré vaincu et l’an dernier, a poursuivi en correctionnelle CGM pour « pratiques commerciales trompeuses » après la publication sur internet d’une annonce d’un particulier souhaitant revendre des bouteilles du « second vin de Petrus ».
Petrus veut protéger son image de marque
En première instance, Petrus a gagné : « Aux yeux des premiers juges, même si cette cuvée était vendue sous l’appellation “Cotes de Bordeaux” à un prix voisin de 10 euros, loin des sommes astronomiques des grands millésimes de Pétrus, la présentation visuelle entretenait un risque de confusion préjudiciable à la “Rolls” de Pomerol », a rappelé le journal Sud Ouest.
Les frères Coureau, qui avaient été condamnés à une amende, avaient fait appel de la décision ainsi que le parquet qui estimait de son côté que « la condamnation n’était pas assez importante », selon le service communication du château Petrus. Le 3 avril, la cour d’appel a finalement infirmé le jugement du tribunal correctionnel, mais le château Petrus a décidé de se pourvoir en cassation, selon son service de communication.