En 2017-2018, « la production mondiale de sucre devrait encore augmenter fortement de plus de 6 % pour atteindre un nouveau record de 178,7 millions de tonnes (Mt) en raison des gains de production massifs prévus pour la Chine, l’UE et l’Inde, ainsi qu’une production record en Thaïlande », informe l’Association internationale du sucre (Iso), qui vient de publier son dernier rapport trimestriel.

Ce record est prévu malgré une baisse importante de la production envisagée pour le Brésil, où les meuniers préfèrent passer du sucre à l’éthanol. « Nous prévoyons que l’utilisation mondiale du sucre augmentera de 1,62 % à 173,5 Mt », ajoute l’association.

Malgré la croissance de la production dans les pays exportateurs, la disponibilité des exportations mondiales ne devrait pas augmenter de manière significative en raison d’une reconstitution importante des stocks prévue pour plusieurs exportateurs et actuellement fixée à 60,9 Mt. Parallèlement, la demande d’importation devrait se réduire à 57,3 Mt.

Ainsi, la deuxième révision de l’association montre encore un excédent commercial mondial significatif de 3,627 Mt (l’écart entre les niveaux prévus des exportations et des importations). « À l’heure actuelle, nous prévoyons que les stocks de clôture augmenteront de 1,587 Mt par rapport à la saison précédente ».

Tendance à la baisse

Depuis novembre 2016, l’Iso souligne que les fondamentaux de 2017-2018 ne soutiennent pas les prix mondiaux. « Notre révision récente des fondamentaux mondiaux indique que la taille de l’excédent global pourrait même être légèrement supérieure à ce qui était supposé aux premiers stades de la saison, considère l’Iso. De plus, les premières indications montrent une forte probabilité que cette phase excédentaire dure une saison de plus. »

En novembre, l’Iso a suggéré que même une augmentation de la part de l’éthanol dans le mix de production au Brésil pourrait tout juste réduire l’excédent mondial en 2018-2019 plutôt que d’amener l’économie sucrière mondiale dans une phase déficitaire avant la mi-2019.

« Nous continuons de croire que l’image fondamentale actuelle ne semble pas prometteuse et qu’une hausse soutenue des valeurs du marché mondial semble plutôt improbable », conclu l’Iso.