L’an passé, le groupe de Ludwigshafen a dégagé un bénéfice net de 6,08 milliards d’euros, un bond de 49,9 % sur un an, a-t-il fait savoir dans un communiqué ce 27 février 2018. Son chiffre d’affaires a progressé de 12 %, à 64,5 milliards d’euros, soit mieux que la croissance d’au moins 6 % attendue par rapport à 2016 et que le consensus d’analystes compilé par le fournisseur de services financiers FactSet.

Augmentation des volumes et des prix

Le bénéfice d’exploitation (Ebit) augmente de 36 % à 8,5 milliards d’euros contre un rebond « d’au moins 11 % » espéré et 8,2 milliards attendus par le panel de FactSet. Grâce à la forte demande, toutes les divisions du groupe – chimie, produits performants et spéciaux, agrochimie et énergie – ont augmenté leurs ventes en volume. La hausse des prix a également contribué à augmenter la rentabilité, surtout dans le segment des produits chimiques.

« La croissance de l’an dernier a été considérable et nous avons été en mesure de renforcer davantage notre capacité de production », déclare Kurt Bock, le patron de BASF, cité dans le communiqué. Ce dernier va quitter la présidence du groupe qu’il occupe depuis 2011 à l’issue de l’assemblée du groupe en mai, pour céder sa place à Martin Brudermüller, qui est comme Kurt Bock un ancien cadre de la maison.

6 milliards d’euros pour la partie agrochimie de Bayer

BASF va débourser 6 milliards d’euros pour reprendre les activités agrochimiques de son rival Bayer qui doit s’en défaire pour convoler avec l’américain Monsanto. Il entrera ainsi sur le marché des semences.

BASF escompte « continuer à croître de manière rentable » et « augmenter légèrement les ventes et l’Ebit avant éléments exceptionnels », selon son communiqué. Il prévoit toutefois un tassement sensible de la rentabilité d’exploitation de sa division de la chimie. Le groupe va relever légèrement son dividende au titre de l’exercice de 2017, à 3,10 € par action, contre 3 € pour 2016.

AFP