Ce titre du premier roman de Pearl Buck a été repris car 2016 a été marquée par le choc de vents contraires venant des États-Unis de Donald Trump et de la Chine de Xi Jin Ping, sans oublier le Moyen-Orient et la politique de la Russie, d’où « un marché des matières premières plus instables que jamais », explique le professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine. Ce 31e rapport décrit l’actualité des marchés mondiaux et pour la première fois en 2017, le climat, le sport et la vanille.

Production exceptionnelle

Concernant le marché des grains, les récoltes ont été exceptionnelles en 2016. « Pour la première fois, le monde a produit plus de trois milliards de tonnes de céréales et d’oléagineux, a rappelé Philippe Chalmin, soit deux fois plus qu’il y a 30 ans. Les prix ont donc été logiquement en baisse, à l’exception notable du soja. »

Pas de hausse en vue… sauf aléa climatique

Concernant les prévisions, CyclOpe est plutôt pessimiste concernant le blé, le maïs, le soja, le sucre et l’huile de palme. « Nous connaissons une période d’abondance de production, explique François Luguenot, responsable de l’analyse des marchés chez InVivo, du coup les stocks connaissent une hausse, ce qui entraîne une baisse des prix. Conséquence directe : les surfaces de blé et de maïs aux États-Unis diminuent au profit de la production de soja. Pour une hausse des cours, il faudrait un souci climatique visible pour des millions de tonnes, une catastrophe sur le pourtour de la mer Noire ou sur tous les États-Unis… »

Florence Mélix