«La localisation de l’engrais au semis de maïs est particulièrement recommandée lorsque les conditions de semis sont difficiles », fait savoir Arvalis-lnstitut du végétal. Un excès d’eau, comme c’est largement le cas cette année, des sols froids ou encore une forte acidité font partie de ces situations. C’est surtout l’apport de phosphore, élément peu mobile dans le sol, qui est recherché. Ce dernier stimule le système racinaire du maïs, permettant à la jeune plante de mieux prospecter le sol et de développer une meilleure vigueur au départ. Celle-ci permet au maïs d’être moins vulnérable aux attaques de ravageurs et peut se traduire par un gain de rendement.

Ajuster la distribution

Deux techniques existent pour apporter du phosphore au semis : une fertilisation localisée à l’aide d’un distributeur d’engrais starter, ou bien l’apport dans la raie de semis.

Dans le premier cas, le distributeur doit être réglé afin de placer l’engrais starter 4-5 cm à côté de la graine et 4-5 cm en dessous, pour éviter le risque d’intoxication (lire encadré ci-dessous). La dose recommandée par Arvalis pour avoir un bon effet starter est de 130 kg/ha de 18-46 (ou 130 l/ha de 14-48). « Ces doses peuvent aller jusqu’à 150-170 kg/ha en cas de parasitisme », précise l’institut, qui recommande d’apporter au moins 50 unités de phosphore par hectare.

L’engrais peut être apporté sous différentes formes : phosphore soluble type superphosphates (par exemple Super45) ou phosphates di-ammoniques (par exemple 18-46). Un engrais binaire PK ou ternaire NPK peut également être employé si la parcelle nécessite un apport de potassium.

Dans le deuxième cas, pour les agriculteurs ne disposant pas d’équipement de localisation de la fertilisation, des starters microgranulés peuvent être appliqués au semis via la caisse insecticide. Mais aux doses préconisées, ils donnent moins de phosphore qu’un 18-46.

Au plus près de la graine

« En sol peu pourvu en phosphore, les starters microgranulés doivent impérativement être accompagnés d’un apport en plein », fait savoir Arvalis. D’autre part, ils sont plus chers qu’un engrais starter. En revanche, ils ont l’avantage d’être positionnés au plus près de la graine.