« Il s’agira d’une coopérative entre coopératives » qui vise à développer des synergies entre les deux groupes pour accélérer leur développement et préparer l’avenir, a résumé Patrick Grizou, le président de Terres du Sud, lors d’une conférence de presse à Bordeaux ce 16 janvier 2017. « Les partenariats respectifs [des deux entités] ne seront pas remis en cause, mais au contraire renforcés ». « Il ne s’agit pas d’une opération visant à faire des restrictions et autres plans sociaux, les effectifs resteront identiques », a insisté de son côté Michel Prugue, le président de Maïsadour.

Passer à la vitesse supérieure à l’international

Les deux groupes expliquent avoir aujourd’hui « besoin de passer à la vitesse supérieure pour être plus forts sur [leurs] marchés – notamment à l’international –, faire face aux enjeux complexes du monde agricole et assurer la pérennité de [leurs] exploitations », soit 14 000 adhérents au total. Maïsadour et Terres du Sud avaient déjà noué des « alliances métiers » dans divers domaines, comme les achats.

 

Mais de tels partenariats sont impossibles dans le domaine de la vente ou des relations avec les clients tant que les deux entités sont concurrentes. L’union de coopératives y remédiera et permettra aux deux groupes de « mutualiser leurs forces et leurs moyens », notamment en matière de recherche et de nouvelles technologies, ont-ils expliqué.

Une union qui « reste ouverte »

Le projet, déjà validé par les conseils d’administration des deux groupes, a été soumis à l’avis des représentants du personnel et attend désormais l’approbation de l’Autorité de la concurrence. L’idée est que cette « union reste ouverte » pour permettre à terme à d’autres coopératives agricoles de s’y joindre, ont souligné Michel Prugue et Patrick Grizou.

 

Basé dans les Landes, Maïsadour est articulé autour de quatre pôles d’activité, « du champ à l’assiette des consommateurs » : agricole (céréales, semences, légumes, nutrition animale…), jardineries/motoculture, gastronomie avec foie gras, jambon de Bayonne, saumon (marques Delpeyrat, Comtesse du Barry, Delmas) et volailles, de l’abattage à la commercialisation. En 2015-2016, il a réalisé un chiffre d’affaires de 1,46 milliard d’euros, avec 6 000 salariés.

 

Implantée en Lot-et-Garonne, Terres du Sud représente 1 500 salariés pour un chiffre d’affaires de 641 millions d’euros. Ses activités portent notamment sur le végétal (semences, céréales et oléagineux), l’animal (palmipèdes gras, œufs, poulets, ruminants), l’agroalimentaire et la distribution (jardinage et motoculture).