Deux fois supérieur à celui de 2024, le revenu courant moyen des éleveurs allaitants de Bourgogne Franche-Comté s’établit à 56 200 € par UTAF (Unité de travailleur familial). Un niveau jamais atteint. Au début du mois de novembre 2025, le Cerfrance Bourgogne Franche-Comté a présenté les résultats estimés pour 2025, sur la base d’un échantillon de 2 400 exploitations. Dans un contexte de décapitalisation des cheptels en France et en Europe et d’un déséquilibre entre l'offre et la demande, les prix des broutards s’envolent à plus de 2 500 € par tête et ceux de la viande progressent pour la quatrième année consécutive. Cette situation réconforte des systèmes longtemps à la peine. Mais sera-t-elle durable alors que les crises sanitaires jouent les troubles fêtes ?

46 200 € par actif non salarié en lait

Les résultats pour 2025 sont également bons en élevage laitier. En lait de plaine, avec un prix dépassant 500 € pour 1 000 litres et des litrages produits en hausse de 7 %, le résultat courant par actif non salarié atteint 46 200 €, soit le double de l’année précédente. Dans le massif jurassien, le résultat courant atteint 34 500 € par UTAF sous l’effet d’une production de lait AOP en hausse de + 2 % et d’un prix du lait proche de 720 € pour 1 000 litres. 

Céréaliers sous pression

Pour les céréaliers, la situation est plus difficile : après trois années compliquées (2023, 2024 et 2025), les trésoreries sont en berne. Le résultat courant par UTAF s’établit à 11 400 € pour les exploitations des plateaux de Bourgogne où une diversification des activités s’avère nécessaire. En plaine, avec un meilleur potentiel agronomique, le résultat courant par UTAF atteint 17 200 €. Alors que les prix de marché devraient rester en dessous des 165 € la tonne de blé et que s’annonce une hausse du prix des engrais, les perspectives sont moroses.

Dans toutes les filières, ces résultats moyens masquent bien sûr des disparités selon les exploitations.