Devant le Sénat, le 8 novembre 2023, le ministre de l’Agriculture a évoqué les dispositifs de soutien aux producteurs sinistrés après le passage de la tempête Ciaran. Pour les pertes de fonds, Marc Fesneau a rappelé l’existence du régime des calamités agricoles. Il a également précisé que la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle serait rapidement officialisée.

Un fonds de crise

Pour les pertes de récolte, le ministre mise sur le nouveau système assurantiel. Un système qui fait intervenir l’indemnisation de solidarité nationale au-delà de 50 % de pertes de récolte pour les grandes cultures et 30 % pour l’arboriculture et la prairie, pour tous les agriculteurs, y compris les non-assurés.

« Parfois, le seuil de 50 % pour accéder à ce système assurantiel est un peu trop bas, nuance toutefois le ministre. On est en train de regarder s’il y a des trous dans la raquette et si un grand nombre d’agriculteurs ne seraient pas trop touchés. Cela nécessiterait qu’on ait par exemple un fonds de soutien ou un fonds de crise, comme on a pu le faire sur d’autres évènements climatiques de type grêle ou gel. On travaille dessus pour compléter si jamais ils ne peuvent pas accéder à ça [ndlr : le nouveau système assurantiel] ».

La Bretagne annonce des mesures d’urgence

En attendant, la Région Bretagne annonce avoir déjà enclenché des mesures de soutien à ses producteurs agricoles.

Une aide d’un million d’euros sera mise en place d’ici à la fin de l’année pour financer la reconstruction des outils de travail des légumiers, et plus particulièrement les tunnels et chapelles.

Pour les jeunes installés, ayant bénéficié d’un prêt d’honneur (BRIT), des reports d’échéance sont prévus. Les aides à l’investissement, dites du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA), seront également bien maintenues, assure la Région.