Faire le maximum de réglages pour le moteur et la boîte sans utiliser le terminal, voilà l’objectif de Case IH sur ses tracteurs équipés de la transmission à variation continue CVX. Tous les modèles, du Vestrum jusqu’au Magnum, sont donc équipés d’un étonnant accélérateur à main divisé en deux leviers manuels. Le levier gauche commande la fonction d’accélérateur à main, comme sur n’importe quel autre tracteur. Son réglage s’affiche au tableau de bord, sur le compte-tours. Tout se complique avec le levier droit, qui remplit plusieurs fonctions. Une bonne explication lors de la prise en main par le concessionnaire est nécessaire pour tirer le meilleur parti de la boîte CVX et limiter la consommation de GNR, en réduisant le régime moteur sans pénaliser le rendement.

Un levier, trois fonctions
En fonctionnement sans prise de force, la position du levier indique le régime moteur maxi. En fonctionnement avec prise de force, la position du levier définit le régime moteur inférieur auquel la régulation de la boîte réagit et réduit la vitesse. Ce levier fait office de superviseur de sous-régime. Quand les deux manettes sont dans la même position, le régime est constant. C’est la position idéale pour les travaux à la prise de force qui imposent la plus faible variation de régime possible, comme l’épandage d’engrais.

En superviseur de sous-régime, l’équivalent du mode Power chez les concurrents s’obtient avec l’amplitude maximale entre les deux leviers, celui de gauche en bas et celui de droite en haut. Pour obtenir le mode Eco, il faut baisser le levier de droite, ce qui limite la montée en régime. En inversant la position des leviers (celui de gauche plus haut que celui de droite), on permet au moteur, lors de travaux à la prise de force, de descendre dans les tours dans une plage choisie.

Ce double accélérateur à main se retrouve aussi sur certaines boîtes semi-powershift comme celle du Luxxum. Le levier de droite fait alors office d’accélérateur à main et celui de gauche définit la plage de régime pour le passage automatique des rapports.
Corinne Le Gall