« Cette initiative de l’Union européenne constitue une violation possible des règles de l’OMC et une tentative délibérée de bloquer l’accès de son marché à l’huile de palme, estime Dato’Sri Mustapa Mohamed, ministre du Commerce international et de l’Industrie. La Malaisie va intensifier sa collaboration avec les autres pays producteurs d’huile de palme et se concerter davantage avec eux pour faire mieux entendre ses préoccupations par les différents comités de l’OMC. »
La carte des Comités
Le ministre malaisien entend jouer sur plusieurs tableaux. « Dans l’immédiat, nous évoquerons ce dossier avec le Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires et le Comité des obstacles techniques au commerce en mars 2018, ainsi que devant le Comité de l’accès aux marchés en avril 2018. Cette décision est clairement un cas de discrimination à l’encontre des pays producteurs d’huile de palme. »
L’enjeu est important pour la Malaisie qui se revendique comme « le deuxième plus grand exportateur mondial d’huile de palme. En 2016, l’Union européenne représentait 15,2 % de nos exportations totales d’huile de palme pour un total de 10,3 milliards RM (2,14 milliards d’euros) ». Le ministre malaisien évoque une autre piste pour « mettre fin à la discrimination des biocarburants à base d’huile de palme » : la négociation d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne.
(1) Organisation mondiale du commerce.