Dans un communiqué diffusé ce 24 janvier 2017, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) affirme que Bruxelles « doit clairement assumer son rôle dans la gestion des marchés et ne pas être hermétique aux solutions qui lui sont proposées ». Le syndicat remet en avant les propositions qu’il a formulées sur « l’utilisation de ces stocks à destination des citoyens européens les plus démunis ou dans l’incorporation à l’alimentation animale ».
« Une épée de Damoclès »
Car pour la FNPL, ces stocks de poudre de lait font planer un doute sur le niveau du prix du lait en 2018. « Les producteurs français n’ont pas trois ans devant eux pour que leur rémunération soit enfin décente après deux années de crise […] ! Dans un marché laitier libéralisé, le niveau du prix du lait payé aux éleveurs […] ne résume pas à la seule valorisation du marché intérieur. […] Les producteurs de lait le savent d’expérience et en subissent les conséquences à chaque nouvelle crise. »
La FNPL compte donc sur l’intervention de Stéphane Travert lundi prochain, le 29 janvier, lors du prochain conseil des ministres européens de l’Agriculture. « Le ministre français doit obtenir de la Commission une réelle avancée sur la gestion de ces stocks. Il doit défendre les producteurs français et trouver des alliés parmi ses homologues pour aboutir à une solution politique face à l’attentisme de la Commission européenne. »