Après avoir adressé une lettre au président de la République pour exprimer sa déception et sa crainte de voir signer « l’arrêt de mort de l’agriculture paysanne » dans la future Pac, une centaine de militants de la Confédération paysanne se sont retrouvés, le 27 mai, à la direction générale de Pôle emploi, à Paris.

Si l’action avait pour but de défendre l’emploi paysan et les petites exploitations « oubliées » et créatrices d’emploi, l’objectif était aussi d’être reçu à l’Élysée. « Julien Denormandie n’est plus notre interlocuteur, souligne Jean-François Périgné, représentant national à la Conf’. On en a marre de la manière dont nous sommes traités. » Selon le syndicat, les premières décisions du ministre de l’Agriculture, comme la non-revalorisation du paiement redistributif ou l’absence de plafonnement ou de dégressivité des aides, excluraient certaines exploitations. Le syndicat souhaiterait une revalorisation à 20 % du paiement redistributif, ainsi que l’activation d’une aide forfaitaire « petit agriculteur ».

À l’issue de huit heures de blocage, le syndicat a finalement obtenu un rendez-vous avec un conseiller d’Emmanuel Ma­cron. A. Gambarini