« Aujourd’hui, lorsque l’on parle de souveraineté alimentaire d’un côté et de réduction de l’usage de produits phyto de l’autre, voire de sortie accélérée des pesticides de synthèse, comme l’a fait récemment Emmanuel Macron, nous sommes très inquiets et alertons sur cette stratégie », a insisté le collectif Sauvons les fruits et légumes de France lors d’un webinaire le 21 septembre. Déjà, il n’y a plus de solutions techniques à disposition pour 40 % des usages en arboriculture. Or, ces retraits, sans réelles solutions alternatives, menacent la capacité de production française. Ils aboutissent aussi à davantage d’interventions et au final à une perte de compétitivité.
« L’arboriculture française peut pourtant être fière de ses pratiques, elle met tout en œuvre pour répondre aux attentes sociétales, mais elle est face à des défis quasi impossibles, appuie Josselin Saint-Raymond, directeur de l’Association nationale pommes poires (ANPP). Dans 3-4 ans, près du quart des molécules vont disparaître, or en arboriculture, il faut 20-25 ans pour créer une nouvelle variété, 50 ans pour un nouveau porte-greffe… Cela ne peut en aucun cas correspondre au peu de temps politique. »