Pour rappel, une délégation réunissant les présidents de la FNSEA, de la FNB, de la FRSEA du Massif central, du Berceau des races allaitantes du Massif central et un représentant de la SAS Alliance Millevaches avait été reçue à Matignon le 5 janvier dernier suite à l’incendie criminel ayant détruit le bâtiment de stockage du centre au petit matin du 22 décembre 2016.

Une rencontre promise en décembre

Le Premier ministre leur avait alors garanti son soutien et sa venue le 10 février 2017. « Cette promesse tenue et une écoute attentive de la part d’un ministre connaissant et aimant la ruralité et le monde paysan nous rassurent et nous confortent dans le bien-fondé de notre initiative », commentent les éleveurs de la SAS Alliance Millevaches. Leur projet et la mise en place du centre d’engraissement collectif (1) ont été soumis depuis le départ à des attaques virulentes et fréquemment fondées sur la désinformation.

L’association L-PEA (Lumière sur les pratiques d’élevage et d’abattage), leader de la contestation, a d’ailleurs organisé une manifestation à l’occasion de la venue du Premier ministre. La quinzaine de personnes présentes a rapidement été évacuée par les forces de l’ordre. L’association a déposé un recours pour obtenir le retrait du décret signé en décembre 2016 qui relève les seuils d’autorisation des installations classées à 800 animaux au lieu de 400.

L’enquête suit son cours

Pour l’heure, l’enquête judiciaire suit son cours pour retrouver les responsables de l’incendie survenu le 22 décembre dernier. Les incendiaires avaient également laissé des messages « Non aux camps de concentration », des croix gammées et des tags injurieux à l’encontre de Ségolène Royal et de l’entreprise Jean Rozé, partenaire commercial de la SAS Alliance Millevaches.

Des actes jugés « inadmissibles » par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Bien décidés à continuer à contrer les propos mensongers les concernant, les éleveurs de la SAS Alliance Millevaches envisagent dès que possible la reconstruction du bâtiment détruit par l’incendie.

Monique Roque Marmeys

(1) Quarante exploitations représentant 75 éleveurs du plateau de Millevaches se sont réunies pour créer un centre d’engraissement collectif de 800 places afin de finir sur place une partie de leurs broutards (une vingtaine par an et par exploitant actionnaire).