Lors de son installation en 2015, Jérémie Hamon a bénéficié de 15 000 € de Loudéac Communauté Bretagne Centre. Il a intégré le Gaec de Ma Vallée, à Plouguenast (22), qui transforme du lait de chèvre vendu en circuits courts. « C’est un bon coup de pouce », témoigne le jeune éleveur installé hors cadre familial. Il devait acheter des parts sociales et investir dans du matériel.
Respect des conditions
Sur le territoire de la communauté de communes, l’aide est accordée à la première installation agricole d’une personne âgée de 18 à 40 ans, bénéficiaire de la DJA (1) ou pas, mais ayant réalisé le parcours à l’installation. Son montant est de 15 % des investissements dans une limite de 15 000 €. Elle existe depuis sept ans. « Jusqu’alors, la collectivité avait plutôt porté ses efforts sur le développement de l’artisanat, du commerce, et de l’industrie, reconnaît Jean-Noël Lagueux, retraité agricole, vice-président en charge de l’agriculture et de l’environnement. Depuis quelques années, nous constations une baisse des installations en agriculture. Il fallait réagir. » Une politique volontariste que justifie Georges Le Franc, président de la communauté de communes : « Diverses entreprises sont implantées dans le secteur : usine de légumes surgelés, laiteries, abattoir. L’agriculture et l’agroalimentaire sont les piliers de notre économie. »
Le dispositif a été calé sur celui de la DJA. Il est cependant ouvert à ceux qui ne l’ont pas obtenue. « Notre volonté est de faciliter l’installation de ceux qui veulent travailler sur notre territoire et y vivre avec leur famille », poursuit Jean-Noël Lagueux. Le cahier des charges impose que l’outil de production et le siège social soient situés au sein de Loudéac Communauté Bretagne Centre.
L’aide a fait l’objet d’une convention avec la région Bretagne. En juillet dernier, le conseil communautaire a fait évoluer le dispositif en l’ouvrant aux personnes de 40 à 50 ans dans les mêmes conditions, sauf celle du plafond ramené à 7 500 € (7,5 % des investissements). Il l’a aussi élargi aux agriculteurs gardant un emploi salarié, avec des montants d’aide variables selon ce temps de travail (de 7 500 à 10 500 €).
Depuis 2011, 87 dossiers (45 % en lait, 20 % en porc, 9,8 % en volaille, 2 % en maraîchage…) ont été validés pour une somme de plus de 1,3 M€, correspondant à des investissements de près de 50 M€ ayant un impact direct sur l’économie locale.
(1) Dotation jeune agriculteur.
(1) Dotation au jeune agriculteur.