Créée le 1er janvier 2017, la communauté de communes Anjou-Loir et Sarthe (CCALS) regroupe 18 communes et quelque 350 exploitations. « L’agriculture représente 8,5 % de l’emploi total. Mais avec 23 400 ha de SAU, elle structure notre territoire », relève Luc Dusacre, élu communautaire en charge des politiques « circuits courts » et « transmission agricole ».
Amorcés dans deux communes avant 2017, ces chantiers ont été jugés prioritaires par la nouvelle collectivité. « Pour leur donner de l’ampleur, nous avions besoin d’une expertise et d’un accompagnement. C’est pourquoi, la collectivité s’est rapprochée de la chambre d’agriculture », poursuit-il.
Magasins en proximité
Formalisé au mois de juin par la signature d’une convention, ce partenariat apporte une nouvelle dynamique. Sur le volet « circuits courts », une enquête a été menée au cours de l’été auprès des habitants. Avec 332 avis collectés, elle a confirmé des attentes fortes sur tous les produits (légumes, viandes ou produits laitiers). Ces résultats ont donné le feu vert à une démarche collaborative.
Début octobre, un forum a réuni 70 participants, des élus, des agriculteurs et des habitants. L’objectif : travailler sur le rapprochement entre producteurs et consommateurs.
Aujourd’hui, sur les trois bassins de vie identifiés - qui correspondent grosso modo aux trois plus gros bourgs - une quarantaine de personnes poursuivent la réflexion. « Il y a un besoin de mieux faire connaître l’existant et d’avoir, dans chaque bassin, un magasin de produits locaux », note Emmanuelle Mounier, de la chambre d’agriculture.
Autre enjeu majeur du partenariat : la transmission des exploitations. « Sur notre territoire, des structures importantes ne trouvent pas de repreneurs, tandis que de nouveaux profils et projets émergent, pointe Olivier Cailleau, vice-président de la CCALS. Il est important que les uns et les autres se confrontent. »
Dans le cadre du partenariat, une première journée d’information est prévue le 20 décembre. Destinée aux 162 exploitations dont l’un des chefs (ou associés) a plus de 52 ans, elle s’intéressera aux leviers de la transmission. Un autre groupe d’élus, d’agriculteurs et de retraités agricoles réfléchit à l’attractivité du territoire. Des formes innovantes de rencontres entre cédants et porteurs de projets pourraient être organisées courant 2019.