La transition énergétique était décidément inscrite au programme le jeudi 10 février2022. Le matin, le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) présentait dix mesures pour la transition énergétique dans le cadre du prochain quinquennat. L’après-midi, à Belfort, un Emmanuel Macron prononçait un discours aux allures de « En même temps… » énergétique.
La France, mauvais élève de l’Europe
Le Ser a rappelé aux candidats que la France est le seul pays européen à ne pas avoir atteint ses objectifs en termes d’énergies renouvelables (EnR) dans le cadre du « paquet climat-énergie 2020 ». Le syndicat a déroulé dix mesures, qu’il détaille dans le deuxième volet de son livre blanc paru hier.
Ces propositions transverses vont de la création d’un « fonds social pour le climat » au lancement d’un nouveau programme industriel « France Renouvelables ». Des nouvelles règles sont suggérées, pour sécuriser le financement et les contrats, afin d’éviter toute modification rétroactive comme celle qu’ont connue certaines installations photovoltaïques l’année dernière. Le Ser propose aussi le lancement d’un programme national d’information sur les énergies renouvelables, pour lutter contre la désinformation et les approximations qui « polluent » le débat.
Macron évoque l’agriculture
Le président de la République Emmanuel Macron a ensuite tenu un discours de presque une heure à Belfort, dans une usine de turbines pour centrales nucléaires. S’il a mis l’atome en avant, il a aussi loué les énergies renouvelables. Le président sortant a évoqué l’agrivoltaïsme en précisant que le gouvernement était en train « d’en finaliser les règles » et qu’il s’agissait d’une source de revenu complémentaire pour les agriculteurs. « Nous avons la capacité de déployer ces projets de manière harmonieuse », a-t-il souligné.
Emmanuel Macron a aussi parlé des biocarburants, de la biomasse et du biogaz « qui seront indispensables pour remplacer le gaz ou le pétrole ». Il a rappelé le besoin d’accroître la production de gaz renouvelable pour viser 10 % en 2030.