Le salaire minimum allemand va passer de 9,82 à 10,45 euros brut le 1er juillet 2022, puis à 12 euros le 1er octobre. Cette mesure va améliorer la rémunération de près de 6,2 millions de salariés sur un total de 41,5 millions et une population active de 45,2 millions de personnes, avec les indépendants et professions libérales à la fin de 2021. Elle a été votée le 23 février 2022 et faisait partie des promesses du chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz.

Hausse des prix des denrées alimentaires

« Cela aura probablement un effet notable sur les prix des denrées alimentaires », a estimé le président de la chambre des agriculteurs, Joachim Rukwied, dans le quotidien régional « Rheinische Post ». L’augmentation du salaire minimum pourrait aussi alimenter l’inflation qui a déjà atteint dans le pays un record autour de 5 % à la fin de 2021.

 

Le changement profitera particulièrement aux employés à « l’est du pays » dans les Länder de l’ex-RDA, « aux femmes » et en général à « ceux qui ont fait tourner le pays pendant la pandémie », a commenté Hubertus Heil, ministre social-démocrate du Travail, dans un communiqué.

 

Cette mesure va doper le pouvoir d’achat global de 4,8 milliards d’euros au sein de la première économie européenne, selon la Confédération allemande des syndicats (DGB).

Le plafond de rémunération des « minijobs » passe à 520 euros

Le texte relève par ailleurs le plafond de la rémunération des « minijobs », des emplois exercés à côté d’un poste principal, de 450 à 520 euros, un aspect critiqué par les syndicats. Cette extension du plafond des minijobs « est fatale » car elle va renforcer le travail précaire, dénonce Christiane Benner, vice-présidente du puissant syndicat de la métallurgie IG Metall.