« Au sortir des EGA (1) qui ont fait la part belle à la montée en gamme de l’offre française, nous nous apprêtons à accueillir sur le territoire européen 99 000 tonnes de viande de bœuf, en plus des 270 000 tonnes déjà autorisées à transiter », déclare la CR jeudi dans un communiqué.

 

« On nous demande de produire toujours mieux avec des standards très élevés, et on va mettre sur le marché des produits réalisés dans des conditions qui ne répondent pas à nos normes : impossible pour nous d’être compétitifs ! Est-ce l’objectif de l’Europe que de porter le coup de grâce à la filière bovine ? Si c’est le cas ils ne pourraient pas mieux s’y prendre », s’indigne Alexandre Armel, responsable de la section Viande de la CR.

 

La Coordination rurale est « scandalisée de voir que l’agriculture est encore considérée comme la variable d’ajustement, à sacrifier au profit d’autres secteurs, alors que les défis alimentaires qui attendent l’Europe sont nombreux. Elle rappelle que seule l’exception agriculturelle, placée sous l’égide de l’ONU, pourra permettre de sortir l’agriculture d’accords de libre-échange destructeurs ».

 

Par ailleurs la CR « n’oublie pas que la ratification du Ceta sera soumise aux votes des députés français le 17 juillet prochain ». Elle a déjà pris contact auprès des parlementaires, et « continuera son travail jusqu’au dernier jour pour s’assurer que nos instances politiques considèrent enfin comme il se doit les éleveurs français ».

 

(1) États généraux de l’alimentation