Le gouvernement entend montrer qu’il ne reste plus les bras croisés face aux intrusions et agressions dont sont victimes les agriculteurs. Édouard Philippe a ainsi prévenu, le 3 décembre 2019, vouloir durcir les sanctions pénales à l’encontre des agresseurs. Des députés de la majorité ont aussi annoncé le dépôt, ces prochaines semaines, d’une proposition de loi visant à renforcer ces sanctions.

Voir aussi :Suite aux manifestations des agriculteurs, les 4 engagements de Matignon (03/12/2019)

Voir aussi :Impôts : Les députés à l’assaut des donateurs des antispécistes (06/12/2019)

Des formations pour se familiariser au monde agricole

Et c’est au tour de la gendarmerie nationale de communiquer sur ses actions en faveur de la profession. Dans une vidéo de 2 minutes diffusée sur les réseaux sociaux depuis le 7 décembre 2019, on voit notamment des gendarmes du Doubs aux côtés d’agriculteurs.

#AVosCôtés Les #gendarmes sont formés aux problématiques du monde agricole.

Sécurisation, prévention, accompagnement...les agriculteurs peuvent compter sur la présence et l'écoute des gendarmes, comme ici dans le Doubs
#Demeter@Fragritwittos pic.twitter.com/EzPq8QUW0g

— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) 7 décembre 2019 ]]>

Depuis 2018, le département propose ainsi « une journée de formation d’acculturation au monde agricole » au profit des nouvelles recrues ou des gendarmes nouvellement affectés dans les unités, et peu familiarisés au monde rural.

« C’est finalement un retour aux sources pour la gendarmerie. Notre activité était de plus en plus recentrée autour des grandes villes, en périphérie des grandes villes. Et on avait peut-être un peu délaissé ce monde agricole », reconnaît Stéphane A., adjudant de la brigade de proximité de Besançon-Tarragnoz.

Les nouvelles recrues bénéficient désormais à leur arrivée d’une journée de familiarisation au monde agricole. (Photo extraite d’une vidéo de la gendarmerie nationale)

Des diagnostics pour sécuriser les exploitations

Dans cette vidéo, Romain Bourgeois, éleveur laitier dans la Saône, témoigne de l’incendie dont il a été victime en novembre 2018. Ses animaux ont pu être sauvés, mais ses bâtiments ont été ravagés. Depuis ce drame, la gendarmerie nationale est à ses côtés, explique-t-il.

« Ils m’ont soutenu, ajoute-t-il. Et maintenant, alors que j’arrive à la phase terminale de reconstruction de mon bâtiment, je vais avoir affaire à eux. Une personne de la gendarmerie va venir faire un diagnostic pour sécuriser le site. Cela rassure, ils sont garants de notre sécurité. »

Antoine Bertin, jeune éleveur laitier depuis trois ans dans le Doubs, estime aussi pouvoir compter sur les gendarmes : « Je peux les appeler en cas de souci, ou en cas de vol. On sait du coup qui prévenir. C’est rassurant. »

Depuis septembre 2019, une cellule spécifique, nommée Déméter, a été mise en place par la Direction générale de la gendarmerie nationale pour identifier et poursuivre les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez des agriculteurs.

> Voir aussi : Intrusions chez les agriculteurs : Castaner crée une cellule spécifique à la gendarmerie (06/11/2019)

Rosanne Aries