En 2018, les ventes de produits phytosanitaires aux distributeurs ont progressé de 8 % par rapport à 2017, indique l’UIPP dans un communiqué du 7 janvier 2020. Cette tendance est liée « à un effet conjoncturel », explique Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP. La hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD), entrée en vigueur le 1er janvier 2019, a entraîné un phénomène d’anticipation des achats par les agriculteurs. L’utilisation de ces produits reste également tributaire des conditions météorologiques et donc de la pression des maladies et ravageurs, a rappelé Eugénia Pommaret.
Une baisse tendancielle
Malgré cette hausse, les quantités de matières actives utilisées ont diminué de 40 % en 20 ans. « Les conditions météorologiques et la pression des bioagresseurs peuvent varier très sensiblement d’une année à l’autre. C’est pourquoi il est primordial d’analyser les tendances d’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur une période longue, explique l’UIPP. En 1999, environ 120 000 t ont été achetées par les distributeurs contre 68 000 t en 2018. »
Les produits de biocontrôle ont également le vent en poupe depuis une dizaine d’années, représentant 23,7 % des volumes en 2017, contre 13,4 en 2010, tandis que la part des produits conventionnels a diminué de 86,6 % en 2010 à 76,3 % en 2017.
D’après les chiffres européens Eurostat, en 2016 la France se plaçait en deuxième position derrière l’Espagne, et devant l’Italie, en matière de ventes de pesticides. Elle se retrouvait en revanche dans la moyenne en ce qui concerne la consommation de pesticides par hectare.