« Souhaitez-vous un affichage environnemental des produits alimentaires et qu’en attendez-vous ? » Ce sont les deux questions qu’a posées l’institut BVA, mandaté par le collectif de 60 marques alimentaires, En vérité. Leur objectif : créer un affichage environnemental clair et qui répondent aux demandes des consommateurs français.

Un manque d’information

L’enquête, réalisée en décembre dernier, sur 1 000 Français représentatifs de la population nationale, révèle que 84 % des Français se disent sensibles aux sujets sociaux et environnementaux. Lors d’un point avec la presse organisé le 12 janvier 2023, l’institut de sondage précise que cette sensibilité diffère en fonction de l'âge. Alors que les moins de 50 ans seraient plus fortement engagés sur ces sujets, les plus de 50 ans y seraient plutôt indifférents.

L’étude révèle aussi une faible confiance des consommateurs vis-à-vis des produits alimentaires. S’ils consultent la qualité nutritionnelle (22 %), l’absence de pesticides (20 %), ou encore l’origine (20 %) pour guider leur acte d’achat, 43 % des Français jugent l’information environnementale disponible peu suffisante. Ils accordent d’ailleurs plus de crédit aux commerces de proximité, aux agriculteurs, ou aux associations de consommateurs, plutôt qu’à la grande distribution ou les marques.

Les pesticides et le bien-être animal

86 % des Français se disent intéressés par un affichage environnemental, révèle le sondage.

BVA a ainsi sondé l’échantillon en leur soumettant le Planetscore, un affichage environnemental entrepris par l’Itab (Institut technique de l'agriculture biologique). Deux indicateurs semblent prépondérants, de l’avis des consommateurs, l’utilisation des pesticides (39 %) ainsi que le mode d’élevage (25 %). Les indicateurs liés au climat, à la biodiversité, semblent peu concrets et précis aux yeux des consommateurs.

Du côté parlementaire, l’heure est encore à l’expérimentation. « Une méthode d’affichage environnemental stabilisée doit être définie pour la fin de l’année 2023 », indique le ministère de la Transition écologique. Une première proposition doit être partagée prochainement auprès des professionnels de l’agroalimentaire. À voir quels indicateurs, celle-ci contiendra… De son côté, le Planetscore doit intégrer de nouveaux indicateurs liés à l’origine, la présence d’additifs ou encore le social.