Déposé le 1er octobre, ce recours demande "la prise de toutes mesures utiles" pour limiter la pollution aux nitrates et la "réparation des préjudices écologiques et moraux", estimés par l'association à 3,2 millions d'euros.

"Toucher l'État au portefeuille"

Depuis 1971, des tonnes d'algues vertes qui, en pourrissant, dégagent du sulfure d'hydrogène, un gaz mortel en cas d'exposition à de fortes concentrations, s'échouent chaque année sur les plages bretonnes.

Avec ce recours, l'association veut "toucher au portefeuille de l'État", a indiqué le directeur d'ERB Arnaud Clugery lors d'un point presse, soulignant "les carences répétées dans l'engagement de (celui-ci) dans la lutte contre la fertilisation azotée".

En 2021, le tribunal administratif de Rennes a annulé le sixième Plan d'action de lutte régionale de lutte contre les algues vertes, enjoignant l'État à revoir sa copie en y adjoignant "toute mesure supplémentaire utile de maîtrise de la fertilisation azotée" en agriculture.

"La continuité" au lieu du "changement de braquet"

Le nouveau plan, qui doit être présenté ce vendredi au Conseil régional de Bretagne, n'est que "la continuité" du précédent, au lieu du "changement de braquet, du virage à 180°" attendu, explique Estelle Le Guen, chargée de mission agriculture à l'association.

Contactée par l'AFP, la Région Bretagne a indiqué ne "pas faire de commentaires" à propos d'un recours "dirigé contre l'État".