« Le bio n’est plus une niche mais une filière à part entière, qui a augmenté ses surfaces en production de 50 % depuis mon arrivée en 2012 », s’est réjoui Stéphane Le Foll, invité aux neuvièmes Assises nationales de l’agriculture biologique à Paris, le 14 novembre.
Mais pour le ministre, le combat n’est pas fini : « Nous sommes à un moment charnière. La bio est à un tournant : où va-t-elle aller ? Il faut se battre pour les spécificités de la bio, sinon elle court le risque de disparaître d’ici à 15 ans », a averti le ministre, qui craint une dénaturation du bio, avec une production industrielle « hors-sol » avec « comme seul argument le « zéro pesticide » ».
Un plan pour les cinq prochaines années
Il s’est donc engagé à relancer les débats sur les spécificités du bio et lancer un plan d’objectifs pour la période de 2017 à 2021, avant les élections présidentielles : « Je suis avec vous jusqu’au bout pour défendre la filière », a-t-il lancé, provoquant les applaudissements de la salle.
Une ambiance chaleureuse qui l’a peut-être poussé à un aparté sur son « record de longévité » au poste de ministre de l’Agriculture : « C’est pas facile ! C’est dur et long ! Il faut avoir une vision à moyen et long terme pour résister au quotidien et à toutes les demandes souvent contradictoires que je dois régler ! »