Les termes de son offre publique d’achat restent inchangés, a indiqué le groupe chinois dans un communiqué, tout en rappelant que son délai peut être étendu jusqu’à ce que toutes les conditions soient remplies. L’OPA en cours devait arriver à terme le 8 novembre après avoir été déjà prolongée à trois reprises.
En février, ChemChina avait dévoilé une offre de 43 milliards de dollars (37,9 milliards d’euros) pour racheter Syngenta, proposant 465 dollars par titre aux actionnaires ainsi qu’un dividende spécial de 5 francs suisses, soit la plus grosse opération jamais lancée par un groupe chinois à l’étranger.
Si l’opération a été accueillie sans faire de remous en Suisse, elle avait toutefois fait sourciller des sénateurs américains qui avaient demandé que ses conséquences potentielles, notamment pour la sécurité nationale des États-Unis, soient examinées.
En août, le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis a donné son accord à la transaction, levant ainsi un des plus gros obstacles à l’opération.
Enquête approfondie de la Commission européenne
La semaine dernière, la Commission européenne a de son côté ouvert une enquête approfondie afin de déterminer si ce rapprochement était susceptible de réduire la concurrence entre autres pour le secteur des produits phytosanitaires.
Cette opération complexe intervient alors que le secteur de l’agrochimie et des semences est en pleine recomposition, ce qui soulève in fine la question du choix pour les agriculteurs. L’américain Dow Chemical entend en effet fusionner avec son compatriote DuPont tandis que l’allemand Bayer a également lancé une offre sur Monsanto.
La semaine dernière, lors d’un point sur ses ventes du troisième trimestre, Syngenta avait déjà dit s’attendre à ce que la transaction soit finalisée plus tard que prévu.
Le processus d’obtention des autorisations réglementaires est « en bonne voie », avait néanmoins insisté le groupe suisse, rappelant que onze autorités de la concurrence avaient déjà donné leur feu vert.