La perte de la biodiversité continue, constate WWF dans un rapport publié le 26 octobre 2016. Mais l’ONG teinte ce constat d’espoir. « Certains signes laissent penser que nous entamons une transition en direction d’un avenir plus soutenable », écrit Marco Lambertini, son directeur général.

L’indice planète vivante (IPV) montre une réduction de 58 % de l’abondance des populations de vertébrés entre 1970 et 2012. Cet indice permet d’évaluer la biodiversité via les données collectées sur les poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles. La baisse est la plus forte pour les vertébrés d’eau douce dont l’ITV a chuté de 81 %. Pour les vertébrés terrestres et marins, il a diminué respectivement de 38 % et 36 %.

Perte et dégradation de l’habitat

Comme premier facteur de perte de la biodiversité, WWF met en cause la perte de l’habitat naturel des espèces. Il s’agit autant de la disparition des forêts terrestres que de la construction de barrages empêchant la migration des poissons. La surexploitation s’impose comme le deuxième facteur touchant la biodiversité, notamment pour les espèces marines. Changement climatique, espèces invasives et maladies ou encore pollution ont aussi un impact important.

Face à ce constat, WWF annonce plusieurs raisons d’espérer un changement de tendance. La première est la stabilisation des émissions de CO2 depuis deux ans. Autre point important, « l’interdépendance des agendas social, économique et environnemental est en train d’être reconnue aux plus hauts niveaux grâce à la nouvelle série d’objectifs de développement durable adoptée à l’échelle mondiale », précise Marco Lambertini. « Ce dont nous avons besoin, et qui constitue probablement la mutation culturelle et comportementale la plus profonde qu’une civilisation ait jamais connue, c’est bien de dissocier le développement humain et économique de la dégradation écologique », explique-t-il.

T.D.