La production de pommes de terre primeurs en 2015, récoltées de la fin de l’hiver jusqu’au 15 août, devrait être dans la moyenne, soit environ 50 000 tonnes, avec de fortes disparités selon les régions en raison des conditions météo, estime l’interprofession.
Fortes disparités en régions
Sur la façade atlantique (îles de Ré et de Noirmoutier), « la production est finalement au rendez-vous, en hausse de 10 % », explique André Minguy, président de la commission en charge des primeurs du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT). Au printemps, les prédictions étaient pourtant frileuses : un printemps froid a laissé penser que la production « allait prendre du retard, [mais] cela n’a pas été significatif et avec un peu d’eau au bon moment ».
En Bretagne, « les rendements sont revenus à la normale ». Ils avaient en premier lieu été pénalisés par la sécheresse, avec « les premières récoltes de mai et juin [...] légèrement inférieures aux estimations, avec de petits calibres par manque d’eau », selon M. Minguy.
À l’inverse, en Alsace, les « fortes pluies [...] ont [eu] un impact négatif sur les perspectives de récolte », a-t-il ajouté.
Les rendements des pommes de terre primeurs (entre 40 000 et 60 000 tonnes produites selon les années) sont très inférieurs à ceux des pommes de terre de conservation (5,3 tonnes en moyenne), et la commercialisation de ce produit très fragile est limitée dans le temps.