« Il n’y a pas de mesures de prévention standard : le contexte de l’entreprise amène à des stratégies personnelles. En prestation de conseils, nous prenons une demi-journée pour balayer l’ensemble des risques d’une exploitation : humains, sanitaires, environnementaux, ainsi que les risques concernant les prix, la production et la trésorerie. Attention à ne pas avoir la « mémoire courte », mais raisonner sur des périodes plus longues de cinq à dix ans.

Pour cibler ses actions de prévention, il faut avoir une vision globale. L’objectif est de couvrir les plus gros risques, sans s’attarder sur les dangers peu graves et moins fréquents. Par exemple, sachant que la moitié des accidents du travail arrivent aux jeunes embauchés et aux saisonniers, le risque « humain » arrive souvent premier chez un employeur ! Ou encore, à productions égales, un jeune installé sera plus exposé aux risques économiques que son voisin proche de la retraite : le moindre accident de production l’entraînera à la faillite. Il faudra à ce jeune une bonne couverture, même si elle est plus chère. Autre exemple : une perte de volume ou de qualité de la production sur un marché en vente directe doit être analysée au-delà de la perte financière. L’impact sur la perte des clients peut avoir beaucoup plus de conséquences. Enfin, une fois les mesures de prévention installées, l‘exploitant doit maintenir la dynamique dans la durée ! »