Le constructeur britannique produit l'essentiel des éléments de son chargeur télescopique, du moteur à la cabine en passant par les vérins. Il fait toutefois une exception pour la transmission, signée Walterscheid.
PREMIÈRE IMPRESSION
Les habitués de la marque ne seront pas dépaysés : c'est du JCB pur jus, avec le même aménagement de cabine que les modèles de plus grande capacité. La cabine, qui nous avait paru très moderne lors d'un précédent essai en 2007, a pris un petit coup de vieux avec le renouveau de gammes chez certains concurrents.
JOYSTICK
Simple de conception, le joystick dispose d'un repose-poignet. Sur la partie supérieure, deux molettes (électrovannes) pilotent la sortie de la flèche et la troisième fonction. Derrière, un interrupteur contrôle l'inversion du sens de marche mais ce bouton ne sera actif que si le levier d'inversion situé à gauche du volant est dans la position neutre. Avoir le choix entre la main droite et la gauche pour piloter l'inversion du sens de marche est appréciable car tous les chauffeurs ne sont pas des adeptes de la commande sur le joystick. Sur le JCB, le levier au volant reste prioritaire sur la commande du joystick. Ce dernier comporte aussi deux petits boutons. Le premier active la fonction fraise sur un godet désileur, tandis que le second contrôle l'attelage de l'outil frontal. Au travail, le joystick se révèle précis et rapide.
VERROUILLAGE
Une broche rentre hydrauliquement de chaque côté de l'outil pour fixer ce dernier au tablier du chargeur. En cabine, un interrupteur permet d'activer la fonction verrouillage. Le chauffeur peut ensuite la piloter avec un des boutons du joystick. Ce système est certainement le plus rapide de l'essai.
SÉCURITÉ
Le dispositif de limitation des mouvements aggravants fonctionne en deux temps. Lorsque le chauffeur se rapproche de la zone de risque, le petit tableau à led situé sur la colonne de droite clignote. Dès que le chargeur est prêt à basculer, un signal sonore retentit dans la cabine. Le chauffeur ne peut alors réaliser que des mouvements très lents pour rapprocher la charge de la cabine et réduire le risque de basculement. Il est possible de court-circuiter ce dispositif en appuyant sur un bouton situé au niveau du tableau à led, sur le montant de la cabine, tout en activant le joystick avec l'autre main.
CINÉMATIQUE
Le moteur maison 4 cylindres de 100 ch est monté en position transversale. Il entraîne une transmission hydrostatique à deux vitesses. Une commande électrique lièvre-tortue placée à droite du tableau de bord permet de changer de rapport, y compris en roulant.
JCB propose un accélérateur à main et un régulateur de vitesse. Enfin, il est possible d'inverser le sens de rotation du ventilateur grâce à un bouton placé lui aussi à droite du tableau de bord.
DIRECTION
Les trois modes sont actionnés à gauche du volant à l'aide d'un simple interrupteur à trois positions. Les roues arrière se bloquent automatiquement dans le bon alignement lors du mode transport. Ce système est le meilleur de l'essai puisque le chauffeur n'a rien à faire hormis appuyer sur un bouton. Il n'est pas nécessaire de contrôler l'alignement des roues.
FREINS
JCB propose une pédale de frein et une pédale d'approche. Leurs formes sont suffisamment différentes pour qu'on ne risque pas de les confondre. Nous avons trouvé la pédale de frein un peu trop dure. En revanche, la pédale d'approche est précise et sécurise les manoeuvres.
Le frein de parking manuel n'est pas le point fort du JCB. Il est situé en bas à gauche du siège et sa manipulation n'est pas évidente.
FLÈCHE
L'hydraulique du JCB est très puissante. Ce véhicule serait presque trop nerveux pour un novice mais s'avère efficace pour les gros chantiers. Un bouton placé sur le montant de la cabine permet de limiter le débit hydraulique pour un travail en douceur.
Pour le travail avec une fraise désileuse ou un godet mélangeur, JCB propose une fonction « débit constant ». Un autocollant placé sur la flèche et la vitre latérale de la cabine indique au chauffeur la position de flèche à adopter pour le transport.
ENTRETIEN
L'accès aux différents filtres est aisé. Le remplissage de l'huile hydraulique se fait sous un capot au niveau du pied de flèche. Le plein de gasole s'effectue par l'avant du télescopique et le réservoir est protégé. L'accès à la batterie nécessite le démontage de quatre boulons.