Si le vent de l'innovation souffle souvent depuis l'Allemagne pour les automoteurs et les engins de traitement, il vient généralement d'Amérique du Nord lorsqu'il s'agit de techniques culturales simplifiées. Incités à limiter le nombre de passages par la taille impressionnante de leurs parcelles et les problèmes d'érosion, les agriculteurs américains et canadiens ont depuis longtemps abandonné la charrue.

LE STRIP-TILLATTIRE LES GRANDES MARQUES

L'idée de travailler uniquement la ligne de semis, ou Strip-Till, a d'abord été expérimentée outre-Atlantique avant d'arriver en France. Les premiers outils permettant de mettre en place cette solution, appelé Striptiller, sont tous des importations directes des Etats-Unis. Ces modèles rustiques, typiques des grandes plaines à maïs et tournesol, sont souvent importés par des agriculteurs férus de cette technique. Seuls les français Duro et Jammet ont apporté, il y a peu, une alternative, avec des machines développées en collaboration avec des agriculteurs locaux.

Mais depuis deux ans, les grands noms du travail du sol s'intéressent à la technique et travaillent au développement de solutions plus européennes. Kuhn a été le premier à proposer une version commerciale avec le Striger.

Kongskilde lui a emboîté le pas avec une solution dévoilée lors d'Innov-Agri grand Sud-Ouest. En Allemagne, les débuts sont plus timides mais Amazone annonce travailler au développement d'un Strip-Ttiller et prévoit de le dévoiler lors d'Agritecnica. La présence de ces trois grands noms sur ce créneau de marché devrait stimuler leurs concurrents et les inciter à se lancer à leur tour dans le travail sur la ligne de semis.